J’ai assisté à ma première réunion CoDA à New York, il y a de cela 25 ans. Ils distribuaient des feuillets gratuitement à la fin de certaines réunions (c’est ainsi que l’information était partagée… bien avant que les sites web ultra-rapides ne deviennent monnaie courante !).


Il y avait des phrases que je n’avais jamais entendues auparavant (au grand jamais !)… une liste bien copieuse… du style : « Je ne me sens pas heureux et satisfait, tant que les autres ne partagent pas mon bonheur. » ou « Mes sentiments envers moi sont directement liés à l’obtention de l’approbation des autres. » Tout un tas de traits de caractère étaient listés… et je me reconnaissais en chacun d’eux !
J’étais familier.e d’autres programmes en 12 Etapes et j’appréciais la façon dont ils me reconnectaient à une Puissance Supérieure telle que je La concevais. Mais parfois, mon cerveau traumatisé voyait la 4e Etape …et j’étais aussitôt ramené.e à mon éducation religieuse, comme si on m’envoyait à la confession ! Je trouvais que s’il y avait une chose dont je n’avais pas besoin, c’était bien de me lancer dans un boulot « d’autoflagellation » !
La façon dont CoDA gère l’inventaire de la 4e Étape me semble (à mon avis !) tout en douceur. J’ai constaté qu’il ne s’agissait pas tant de dresser une liste des « torts causés aux autres » que de mettre le focus sur l’acte de faire amende honorable à soi-même. En entendant cela, je me suis dit : « Je suis partant.e ! »

Désormais, je comprends beaucoup mieux que je n’ai pas à être un paillasson à traitements abusifs, ni à exploser de colère de manière malsaine (les deux seules options que j’avais l’impression d’avoir à disposition). J’ai à présent des outils pour m’affirmer avec maturité et bienveillance, tout en me permettant de prendre conscience de qui je suis… de mon moi authentique, loin d’être parfait ! J’ai rencontré tellement de personnes heureuses, matures et équilibrées à New York, que je me suis demandé : « Quel est donc leur secret ?
Pourquoi ont-elles l’air si authentiquement heureuses et « libres » intérieurement ? » La plupart suivait une thérapie (ce qui n’était pas courant à l’époque). Et certaines allaient chez CoDA (souvent les deux !).

Je pensais être timide, mais je crois que j’avais tellement absorbé de traumas familiaux que j’avais presque perdu toute estime de moi. Je me rendais à New York en courant tant j’avais soif de me sentir vivant.e. Je voulais vivre une vie authentique, qui ait du sens, en étant connecté.e à ma Puissance Supérieure.
Et de réaliser que je pouvais aimer et soutenir les gens autour de moi… SANS les sauver ! C’était tellement énorme (comme apprentissage) pour moi ! Je peux aimer les gens, vraiment écouter ce qu’ils/elles traversent, sans avoir l’impression de devoir les réparer. Leurs luttes appartiennent à leur cheminement personnel. Les miennes sont les miennes. Et nous pouvons quand même traverser ensemble ce truc qu’on appelle la vie !

Autre bonus : j’arrive sincèrement à me réjouir pour les autres ! Leur joie est mienne ! (Cela n’arrivait jamais autrefois! La jalousie et l’insécurité ont fait place à cette joie !) Pas tout le temps – je ne suis pas parfait.e ! Mais la plupart du temps. Un amour et une joie en expansion … c’est plus agréable à vivre que la jalousie.



La communauté du rétablissement s’est tellement développée depuis , et le programme s’est répandu auprès du grand public. J’en ai besoin… plus que jamais ces temps-ci !
D.C , 15/01/2025
Traduit de l’original publié sur Coda.org par CoDA France- 2025- Crédit Photos Pexels
Revenez, ça marche si vous le faîtes marcher !



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