Les 12 Traditions contribuent au rétablissement au sein des groupes mais aussi dans nos vies. « La 7ème » est parfois réduite au thème de l’autonomie financière. C’est aussi une question de don, d‘autonomie personnelle, de limites saines dans le travail de service, élément fondamental du rétablissement. Voyons ce qu’en dit le Livre Vert de CoDA?
Être de service est important pour CODA et pour notre rétablissement personnel, pas le type de service que nous effectuons.
Extrait du Livre Vert CoDA– « Notre Septième Tradition concerne l’autonomie économique des groupes et des équipes de service de CoDA. Les groupes et les équipes doivent être économiquement autosuffisants; ceci est crucial pour la survie et la croissance de CoDA. Le travail de service constitue une autre manière, également cruciale, d’être autosuffisants.
Chacun de nous doit pouvoir compter sur les réunions chaque fois que nous en avons besoin. La Fraternité CODA s’appuie sur un ensemble de bénévoles, en renouvellement perpétuel pour effectuer ce travail de service.
Qu’arriverait-il à CODA si personne ne réalisait aucun travail de service? CODA cesserait d’exister. Quand les membres CODA s’unissent pour mettre sur pied un groupe ou une équipe de service, il est important que chacun participe équitablement, ait son mot à dire et que la responsabilité du groupe soit partagée par tous. Si un individu en fait trop, il enlève aux autres l’occasion de participer. Inversement, si une personne en fait trop peu, cela met la pression sur le reste du groupe. Effectuer chacun(e) notre part de service, de la façon dont notre Puissance Supérieure nous guide à le faire, soutient la Septième Tradition.

Être de service est important pour CODA et pour notre rétablissement personnel, pas le type de service que nous effectuons. Tous les postes de service, à tous les niveaux, sont d’égale importance. Par exemple, être en charge de la littérature dans son groupe d’appartenance est aussi important que de coordonner un comité de service de CODA. A mesure que nous prenons conscience de notre responsabilité personnelle envers une réunion ou un groupe CODA, nous reconnaissons que nous sommes un groupe et que nous avons la responsabilité d’être autosuffisants. Par exemple, s’il n’y pas assez de bénévoles pour produire un bulletin CODA, la publication du bulletin cesse. Si personne ne se propose pour faire le café, il n’y a pas de café.

Les groupes sont autosuffisants notamment quand :
- Les réunions/groupes paient la location de leur lieu de rencontre
- Les réunions/groupes font des dons à la structure de service de CODA (groupes, intergroupes, CoDA mondial)
- Les membres partagent leur expérience, leur force et leur espoir de façon régulière
- Les postes de service sont pourvus
- Les postes de service tournent

L’autonomie signifie que les groupes recourent à leurs propres ressources pour assurer leur financement. Accepter des contributions de l’extérieur créerait une affiliation, comme nous l’avons expliqué dans la Sixième Tradition. (« Un groupe CODA ne devrait jamais endosser ou financer d’autres organismes, qu’ils soient apparentés ou étrangers à CODA, ni leur prêter le nom de Codépendants Anonymes, de peur que les soucis d’argent, de propriété et de prestige ne nous distraient de notre objectif premier. ») La Septième Tradition protège les groupes CODA des influences et des obligations extérieures. Pour illustrer le problème d’un groupe qui ne serait pas entièrement autosuffisant, considérez la situation suivante :
Dans le testament d’un.e membre, il était demandé qu’une somme d’argent soit versée chaque année à un groupe CODA pour aider à diffuser le message au sein de la Fraternité. Étant donné qu’il n’existait aucune directive CODA traitant de cette situation précise, la conscience du groupe dans un premier temps décida que « si c’était la volonté du défunt, elle serait réalisée ». Les questions quant à ce qui devait être fait de cet argent (le dépenser ou l’économiser, combien exactement, comment le transférer) éloigna le groupe du principe de l’autonomie complète, contrairement à ce qu’il en était avant le legs. Dans cet exemple, nous en étions venu.e.s à croire que le legs avait détourné le groupe de sa responsabilité d’être autosuffisant.



Si nous participons à un groupe CODA qui se trouve en difficulté du fait d’un manque de soutien, nous pouvons décider de procéder à un inventaire de groupe, afin de lister les solutions qui s’offrent à nous. Au cours de cet inventaire, nous pouvons nous demander de quelles manières nous contribuons à CODA en termes d’argent, de temps, d’attention, d’enthousiasme, d’énergie, de confiance, de respect, de compassion, de soutien, ainsi qu’en partage de notre expérience, de notre force et de notre espoir. Le service peut être le début d’un voyage qui nous sort de l’isolement et une opportunité d’entretenir des relations saines en tant que membre de notre groupe.
Quelques questions à travailler en groupe / en solo / avec son parrain/sa marraine
- Comment nos réunions/ groupes de service peuvent-ils être « autosuffisants »?
- Que signifie « autosuffisant » pour moi? Dans mon groupe? A la maison ? (Donnez des exemples dans chaque catégorie)
- Suis-je autosuffisant.e dans ma vie personnelle? Sinon, que puis-je faire pour le devenir?
- Qu’est-ce que « trop de service » représente pour moi? Comment cela peut-il me porter préjudice?
- Quand je prends trop de travail de service, en quoi cela peut-il nuire à mon groupe ?
- Qu’est-ce que je cherche à gagner en faisant plus que ma juste part? De quoi est-ce que je cherche à ne me protéger en ne faisant pas ma juste part?
- Qu’est-ce qui constitue une contribution extérieure dans mon groupe?
- Qu’est-ce qui selon moi devrait être la limite en ce qui concerne une donation financière provenant d’un membre? Pourquoi?
- Est-ce que je donne à ma famille et à mes amis la liberté d’être autosuffisants?
- Est-ce que je crois que je mérite cette même liberté ? »
Cet extrait provient du Livre Vert CoDA France – Tous droit réservés– Partage dans le cadre de la politique d(usage raisonnable CoDA Intl -2025- Crédit Photo Pexels
NB- Le Livre Vert CoDA France est le fruit d’années de travail en conscience de groupe de nombre de membres CoDA en rétablissement en Amérique du Nord et en France. Les groupes qui l »ont élaboré en anglais au début de CoDA , puis les membres au Canada et en France qui l’ont traduit, relu, mis en page. Gratitude à toutes ces personnes.
Comment démarrer ? Prenez d’abord du service au sein de votre réunion/ groupe, puis au sein de la Fraternité comme volontaire sur des projets, ou sur une fonction particulière. cf Postes Ouverts
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