Les réunions CoDA sont des havres anonymes où l’on se sent enfin écouté.e et soutenu.e sans jugement, car nous comprenons que la codépendance est une maladie. Voici le témoignage d’une membre CoDA.
Mon premier partage CoDA
« J’étais un « bazar sanglotant » lorsque j’ai assisté à ma première réunion téléphonique CoDA. Même si les gens que j’entendais semblaient beaucoup plus entiers et intégrés que moi, c’est en tremblant et en sanglotant que j’ai appuyé sur la touche étoile 6.
J’ai hoqueté à quel point mon ex petit-ami m’avait brisé le cœur. Quand ils m’ont dit qu’ils m’avaient entendu, quelque chose a changé dans ma vie. Je n’avais pas eu droit à cette sempiternelle réaction « Arrête donc de pleurer ». Cette nouvelle expérience m’a embarquée dans une incroyable odyssée.
Toute ma vie (depuis l’enfance), on a étouffé mes pleurs. Quand mon chat est mort, j’avais 10 ans. Alors que je pleurais sur la banquette arrière de la voiture, ma mère s’est retournée et m’a fait : « Arrête de chouiner. »
Plus tard, alors que j’étais dans un mauvais mariage, c’est mon ex-mari qui m’a dit d’arrêter de pleurer.
Puis, devenue mère célibataire, j’ai entendu mes enfants me demander d’arrêter de pleurer parce que ça les rendait tristes.
Ce fut tellement libérateur de verser ces larmes lors de ma première réunion CoDA et que personne ne me rabaisse pour cela.
Depuis cette première réunion, j’ai enfin trouvé un lieu où partager mes sentiments, mes émotions, et même mes larmes.
Merci CoDA ! »
Maureen C. 04/06/2023
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